Innovation & Technology

Plonger au cœur du vivant sans le toucher : la promesse de Lutèce Dynamics

Rencontre avec Salvatore Azzollini, COO de Lutèce Dynamics, une jeune pousse française qui ambitionne de révolutionner l’imagerie cellulaire.

Rencontre avec Salvatore Azzollini, COO de Lutèce Dynamics, une jeune pousse française qui ambitionne de révolutionner l’imagerie cellulaire. Leur technologie, non invasive et sans marquage, ouvre une fenêtre inédite sur les organoïdes, les sphéroïdes et les modèles 3D, sans jamais altérer leur développement.

À travers cette discussion, Salvatore nous dévoile comment Lutèce Dynamics prépare une nouvelle génération de microscopes capables de révéler, en continu, l’activité intime des cellules. Une avancée qui pourrait bien transformer la recherche biomédicale… et accélérer la transition vers des modèles plus pertinents et éthiques.

Pouvez-vous nous expliquer ce que permet votre technologie et ce que vous développez chez Lutèce Dynamics ?

Salvatore Azzollini :

« Lutèce Dynamics développe une nouvelle modalité d’imagerie sans marquage et non invasive, avec une application à l’imagerie des organoïdes et des sphéroïdes, entre autres neuronaux. Elle permet de regarder à l’intérieur des cellules et de voir comment elles se développent au cours du temps.
Nous pouvons donc observer les mêmes échantillons sur la durée, sans les abîmer, contrairement à la majorité des technologies de microscopie actuelles. Notre technologie est intégrée dans un module qui s’attache à n’importe quel microscope commercial afin d’équiper l’appareil avec la modalité développée par Lutèce.
L’idée, c’est vraiment d’aller au plus près de l’utilisateur final, en intégrant notre technologie dans un environnement auquel il est déjà habitué. »

Nous vous avons rencontrés lors d’une table ronde sur les organoïdes. Pourquoi ce partenariat autour de ces modèles 3D est-il important pour vous ?

Salvatore Azzollini :

« Nous croyons beaucoup au potentiel des organoïdes et des sphéroïdes pour rendre la recherche plus pertinente et moins dépendante de l’expérimentation animale. À ce titre, il nous semblait très pertinent d’adapter notre plateforme de microscopie à des systèmes de culture d’organoïdes, notamment celui de Cherry Biotech.
C’est un partenariat clé pour nous : il va nous permettre de démontrer notre technologie et son adaptation aux systèmes de culture développés par des fabricants d’organoïdes. Nous voyons clairement que la recherche biomédicale se dirige vers des modèles cellulaires 3D, donc c’est une étape essentielle. »

Si vous pouviez régler un problème que votre entreprise rencontre aujourd’hui, lequel serait-ce ?

Salvatore Azzollini :

« Ce serait de pouvoir convaincre les potentiels utilisateurs que notre technologie, qui est aujourd’hui une alternative, deviendra peut-être demain une solution capable de remplacer les technologies actuelles de microscopie.
Le défi, c’est d’instaurer ce changement de paradigme, d’expliquer l’intérêt de faire ce shift le plus tôt possible. Les technologies existantes ont 20 ou 30 ans d’historique derrière elles, donc démontrer l’intérêt d’un nouveau mode d’imagerie est un vrai challenge. Mais c’est essentiel pour accélérer la transition vers des outils plus pertinents et non invasifs. »